Rassemblées sous le titre de Stuttering, l’ensemble des oeuvres qui composent la proposition de Melik Ohanian pour le Centre d’Art de Sète, est à appréhender comme un agencement plutôt qu’une expositon. Un agencement d’expériences, d’intuitions, qui baliserait comme un ensemble de points — ou de parcelles, une géographie — une figure, celle de la mémoire ou des mémoires de l’artiste — un jeu de mémoires plutôt qu’une rétrospective.
Ensemble d’expérimentations ou de tentatives, les explorations de l’artiste nous conduisent dans un monde fait de science, de politique, de réalités historiques, ou d’imaginaires collectifs, qui par des jeux de transpositions, d’espaces ou de temporalités, seraient autant de pistes possibles pour questionner ou évaluer notre rapport au monde.
Des dispositifs vibratoires entre-eux ou sur eux-mêmes; l’espace ou les temporalités entre les oeuvres semblerait ici aussi important que les oeuvres elles-mêmes. Par une poétique combinant intentions et regards, entre voir et montrer il ne s’agirait pas de trancher mais plutôt de laisser co-exister pour que se produisent les choses. Comme souvent dans les propositions de Melik Ohanian — Datcha Project (since 2005), Let’s Turn or Turn Around (2006), From The Voice To The Hand (2008), Display None (2011), Points d’Intentions (2012), il s’agit d’appréhender en premier lieu, un espace ou une temporalité mais souvent les deux. Invité à pratiquer, à parcourir, ou à habiter ces ensembles, le visiteur devra chercher et savoir renouveller une position parfois tangible, jusqu’à la limite du visible.
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